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—  L’Église de la MADELEINE     (05 et 24 mars)

Une église souvent visitée mais dont l’histoire est peu connue.
1492, première trace d’une chapelle dédiée à Ste Madeleine dans le faubourg de la Ville l’Évêque.
1651, première pierre posée par la Grande Mademoiselle pour l’agrandissement de la chapelle qui devient une église paroissiale.

1722, annexion du faubourg à la capitale donc, nécessité d’une nouvelle église et d’un nouveau site : l’extrémité de l’axe transversal de la nouvelle place louis XV.

Plus de 80 ans s’écoulent entre le premier projet, en 1757, de l’architecte Pierre Contant d’Ivry, une église en forme de croix latine et le monument achevé en 1842 tel qu’on le connait.

Un énorme chantier, modifié, abandonné et repris parallèlement aux mouvements de l’histoire : une église en forme de croix grecque proposée par un élève de Contant d’Ivry, éventuellement un immense palais destiné à abriter la Convention Nationale sous la Révolution, ensuite l’ensemble immobilier déjà construit affecté à la Banque de France, enfin Napoléon 1er signe un décret pour l’édification d’un temple grec à la gloire de ses armées.

Il retint le projet de l’architecte Vignon mais, après la campagne de Russie, faute de moyens, l’empereur revient au projet initial d’une église.

Huvé, l’architecte suivant, fait accélérer les travaux à nouveau arrêtés par la révolution de 1830 où le bâtiment de la Madeleine déjà bien avancé, faillit être transformé en gare ferroviaire.

Louis Philippe le maintint malgré tout dans sa destination d’église. Quelques restrictions cependant : Huvé dût remplir les 6  lunettes de la nef et les remplacer par des jours percés dans les 3 coupoles, d’où une perte de lumière notoire.

La Madeleine, ceinturée de ses 52 colonnes corinthiennes, fut le plus important chantier d’architecture religieuse auquel de nombreux artistes collaborèrent: les portes de bronze de Triquetti, la fresque de la demi-coupole de l’abside par Siegler à la gloire de l’histoire du christianisme, seule fresque dans une église où apparait la figure de Napoléon, le fronton où le sculpteur Lemaire représente le Jugement Dernier, le grand orgue construit en 1846 par Cavaillé Coll etc.

La Madeleine, un haut-lieu parisien qui aurait grand besoin de restauration.

            Michèle  GUILLAUME